jeudi, 26 juillet 2007
Coque de noix
Sous certaines conditions, une coque de noix peut se métamorphoser en navire ou en coffre rempli d'or. Il faut pour cela avoir bon coeur et, sous la main, une fée.
Jean des merveilles, par Paul Sébillot sur le site brindilles.net
le dossier de La Bnf sur les contes de fées mentionne des objets, bons ou mauvais, vecteurs de merveilleux.
17:55 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Noix, coque, Bnf, fées, Jean des merveilles, Claude Sébillot
vendredi, 29 juin 2007
Serinette
De serin, l'oiseau. Oiseau chanteur qui est aussi à rapprocher de seriner...
On mentionne également, dans le même esprit, les merlinettes pour les merles, les perroquettes pour les perroquets...
La serinette se présentait comme un petit orgue portatif qui, sur le principe de l'orgue de Barbarie, reproduisait le son aigrelet du "flageolet d'oiseau" à son origine.
Sur le site de Bernard Pin, des airs d'une serinette restaurée par ses soins : http://www.bernard-pin.com/serinette_2.htm
"A l'époque où il se vend ainsi, Chardin a pourtant toute sa vogue à Paris et en Europe. Le prince de Lichtenstein met quatre de ses tableaux dans sa galerie de Vienne. Sa peinture enchante et passionne le comte de Tessin, un amateur digne de l'apprécier, qui fait successivement entrer dans sa galerie de Drotningholm LE NÉGLIGÉ OU LA TOILETTE DU MATIN, LES AMUSEMENTS DE LA VIE PRIVÉE, L'ÉCONOME, et communique au prince de Suède son goût de Chardin. C'est le temps où l'impératrice de Russie lui commande des tableaux pour sa galerie de l'Ermitage. La concurrence de si grands et si riches amateurs avec les curieux français aurait dû faire monter les prix du peintre, lui donner au moins l'aisance. Il n'en fut rien. La mode d'être payé cher manqua à Chardin. D'ailleurs, il faut le dire, il ne fit rien pour la faire venir. Dénué de toute âpreté au gain, il était si peu avide et si simple dans ses affaires, qu'une fois arrivé et connu, il se contenta des pauvres prix de ses débuts, et s'y arrêta, sans penser à tirer parti de son nom plus grand, de sa notoriété, du bruit de ses toiles dans le public. Mariette parle bien d'un prix de 18 000 livres pour son tableau de LA GOUVERNANTE ; mais les «Mémoires de l'Académie», plus fidèlement renseignés, à ce que l'on peut croire, affirment que le tableau qui lui fut payé le plus cher au moment de sa plus grande réputation ne lui fut payé que 1 500 livres : c'était «la Serinette ou la Dame variant ses amusements», acquise par M. de Ménars ."
Les frères Goncourt
18:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Serinette, Chardin, Frères Goncourt
mercredi, 18 avril 2007
Faux cheveux
Se méfier de l'idôlatrie portée à sa coëffure et de l'usage immodéré des perruques naturelles.
Louis-sébastien Mercier,1740-1814)
Tableaux de Paris ( chapitre 329, faux cheveux)
vous voyez la tête de cette belle femme, si remarquable par l' édifice de sa coëffure et ses longs cheveux flottans ; vous en admirez la couleur, la forme, le contour et l' élégance... eh bien ! Ils ne lui appartiennent pas. Ils sont empruntés à des têtes de morts ; et ce qui la décore à vos yeux, est la dépouille de sujets qui furent peut-être infectés de maladies affreuses, et dont les noms seuls offenseroient sa délicatesse, si on osoit les prononcer en sa présence.
Cependant elle s' enorgueillit de ces cheveux étrangers. Elle s' expose à hériter des principes nuisibles qu' ils peuvent receler encore. En effet, on se servoit de colliers et de bracelets de cheveux tressés : l' expérience a décidé qu' il falloit y renoncer, à cause des dartes qu' ils produisoient.
17:50 Publié dans / Mercier, Louis-Sébastien | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Louis-Sébastien Mercier, cheveux, Tableaux de Paris
dimanche, 04 mars 2007
Pipe ( marine)
Pipe en patte de crabe tourteau que l'on peut personnaliser en y gravant des motifs, des dessins, des dédicaces à la manière des tatouages. On devrait d'ailleurs s'entraîner sur ces pattes avant de s'attaquer à sa propre peau.
" En voyant Krühl, il entrouvrit sa bouche édentée pour sourire sans lâcher sa pipe en patte de tourteau.
Un pipe où l'on avait gravé, avec une pointe de clou, une frégate parée de toutes ses voiles, une crucifère avec les initiales de Boutron sur les pétales."
Pierre Mac Orlan. Le chant de l'équipage
09:05 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Objets en littérature, pipe, pipe marine, Mac Orlan
vendredi, 16 février 2007
Languier
Aux quelques ramures qui portaient des esses, il fixa mes bouts de langues puis, à la réflexion, me proposa de réaliser une logette garnie de barreaux très resserrés pour les protéger d'un espèce de souris locale qui raffolait des abattis qui ont des odeurs de sainteté, fussent-elle passées."
Voyages de Jehan de Gurville
Avant d'être montées en orfèvrerie sur des arbres, les langues de prophètes sont naturalisées. La technique la plus fréquente consiste à les recouvrir d'une fine couche de cuivre ou d'argent par simple électrolyse. Elles sont censées s'oxyder vivement en présence d'haleines venimeuses.
A propos des languiers voir "Le crime de poison au Moyen Age" de Franck Collard ( édition PUF)
14:45 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Objets
mercredi, 24 janvier 2007
Chocolat
Se méfier du chocolat
( preuves à l'appui dans le Traité des excitants modernes de Balzac - 1838 .)
chapitre 3 - La marée donne les filles, la boucherie fait les garçons; le boulanger est le père de la pensée.)
Les destinées d'un peuple dépendent et de sa nourriture et de son régime. Les céréales ont créé les peuples artistes. L'eau-de-vie a tué les races indiennes. J'appelle la Russie une aristocratie soutenue par l'alcool. Qui sait si l'abus du chocolat n'est pas entré pour quelque chose dans l'avilissement de la nation espagnole, qui, au moment de la découverte du chocolat, allait recommencer l'empire romain ? Le tabac a déjà fait justice des Turcs, des Hollandais, et menace l'Allemagne. Aucun de nos hommes d'Etat, qui sont généralement plus occupés d'eux-mêmes que de la chose publique, à moins qu'on ne regarde leurs vanités, leurs maîtresses et leurs capitaux comme des choses publiques, ne sait où va la France par excès de tabac, par l'emploi du sucre, de la pomme de terre subtituée au blé, de l'eau-de-vie, etc.
Voyez quelle différence dans la coloration, dans le galbe des grands hommes actuels et de ceux des siècles passés, lesquels résument toujours les générations et les moeurs de leur époque ! Combien voyons-nous avorter aujourd'hui de talents en tout genre, lassés après une première oeuvre maladive ? Nos pères sont les auteurs des volontés mesquines du temps actuel.
Voici le résultat d'une expérience faite à Londres, dont la vérité m'a été garantie par deux personnes dignes de foi, un savant et un homme politique, et qui domine les questions que nous allons traiter.
Le gouvernement anglais a permis de disposer de la vie de trois condamnés à mort, auxquels on a donné l'option ou d'être pendus suivant le formule usitée dans ce pays, ou de vivre exclusivement, l'un de thé, l'autre de café, l'autre de chocolat, sans y joindre aucun autre aliment de quelque nature que ce fût, ni boire d'autres liquides. Les drôles ont accepté. Peut-être tout condamné en eut-il fait autant. Comme chaque aliment offrait plus ou moins de chances, ils ont tiré le choix au sort.
L'homme qui a vécu de chocolat est mort après huit mois.
L'homme qui a vécu de café a duré deux ans.
L'homme qui a vécu de thé n'a succombé qu'après trois ans.
Je soupçonne la Compagnie des Indes d'avoir sollicité l'expérience dans l'intérêt de son commerce.
L'homme au chocolat est mort dans un effroyable état de pourriture, dévoré par les vers. Ses membres sont tombés un à un, comme ceux de la monarchie espagnole.
L'homme au café est mort brûlé, comme si le feu de Gomorrhe l'eût calciné. On aurait pu en faire de la chaux. On l'a proposé, mais l'expérience a paru contraire à l'immortalité de l'âme.
L'homme au thé est devenu maigre et quasi diaphane, il est mort de consomption, à l'état de lanterne ; on voyait clair à travers son corps ; un philantrope a pu lire le Times, une lumière ayant été placée derrière le corps. La décence anglaise n'a pas permis un essai plus original.
Je ne puis m'empêcher de faire observer combien il est philantropique d'utiliser le condamné à mort au lieu de le guillotiner brutalement. On emploie déjà l'adipocire des amphithéâtres à faire de la bougie, nous ne devons pas nous arrêter en si beau chemin. Que les condamnés soient donc livrés aux savants au lieu d'être livrés au bourreau. (...)
Le texte sur le site de la biliothèque municipale de Lisieux
chapitre 3 - La marée donne les filles, la boucherie fait les garçons; le boulanger est le père de la pensée.)
15:25 Publié dans / Balzac | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Chocolat, traité des excitants modernes, Honoré de Balzac
vendredi, 19 janvier 2007
Accueil et mode d'emploi
Un blog qui recense des extraits de lectures.
Pour rechercher, sélectionner un auteur, une lettre ou encore un tag ( mot- clef), allez dans la partie archive du blog.
16:20 Publié dans - Accueil | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : accueil