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mercredi, 18 avril 2007

Faux cheveux

Se méfier de l'idôlatrie portée à sa coëffure et de l'usage immodéré des perruques naturelles.

Louis-sébastien Mercier,1740-1814)
Tableaux de Paris ( chapitre 329, faux cheveux)

vous voyez la tête de cette belle femme, si remarquable par l' édifice de sa coëffure et ses longs cheveux flottans ; vous en admirez la couleur, la forme, le contour et l' élégance... eh bien ! Ils ne lui appartiennent pas. Ils sont empruntés à des têtes de morts ; et ce qui la décore à vos yeux, est la dépouille de sujets qui furent peut-être infectés de maladies affreuses, et dont les noms seuls offenseroient sa délicatesse, si on osoit les prononcer en sa présence.
Cependant elle s' enorgueillit de ces cheveux étrangers. Elle s' expose à hériter des principes nuisibles qu' ils peuvent receler encore. En effet, on se servoit de colliers et de bracelets de cheveux tressés : l' expérience a décidé qu' il falloit y renoncer, à cause des dartes qu' ils produisoient.